RORO

ER SAOZ

Ancien sous-lieutenant appelé

 du 2ème Bataillon de Zouaves dans l'Oranais

Ancien de l'Ecole Militaire

de Cherchell

Nommé Officier à 21 ans

et 1 mois

Carte de Combattant

Deux décorations

Reconnaissance de la Nation

 

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Humoriste

Ex candidat Radical à la Mairie de Paris 8°

Site:www.roroersaoz.com

 

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2ème LETTRE OUVERTE

à CHIRAC et BOUTEFLIKA

11 Septembre 2004

 

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Martin,

va dire

à ton grand père,

Jacques Chirac,

que tu en as marre

d'entendre dire

que ton papy

est un salaud,

un tortionnaire

de la Guerre d'Algérie.

 

Moi,

je ne veux pas

que ma petite fille

pense

que j'ai du sang

sur les mains.

 

Et que les autres

petits enfants

pensent

que leurs papys

ont été dégueulasses

pendant les évènements

d'Algérie.

 

D'abord,

est-ce que

j'ai la gueule

d'un tortionnaire?

 

 

Cela arrange

bien des cons

de le proclamer

pour nous salir

pour de basses raisons

de snobisme,

de fric,

de bêtise.

 

La minorité assoiffée

des intellos camés,

des ex-totalitaires

tortionnaires,

des ex-rebelles

nécrophages,

a de la chance

que le Plan Vigipirate

ne soit pas

pour elle.

 

S'il n'y a pas

trahison

en temps de guerre

peut-être,

il y a

au moins

motif

d'intelligence

avec une puissance

étrangère,

pour ces couillons

maintenant.

 

J'en appelle

à Jacques Chirac.

 

Pourquoi

ne gueules-tu pas,

toi,

un ancien

Appelé d'Algérie,

élu

aux plus hautes instances

de notre pays?

 

J'en appelle

à mes copains

qui ont fait

la Guerre d'Algérie.

 

J'en appelle

à mes copains

contre ces accusations

de torture

qui nous avilissent

tous

alors que c'est

le fait

de quelques individus

sans doute.

 

Un quarteron

de généraux

fourvoyés

chez

les politiciens glauques

irresponsables.

Ne pas confondre

avec la troupe

de conscription.

 

 

Nous les soldats

de la République,

les Appelés du Devoir,

levés

dans toutes nos campagnes,

dans toutes nos cités,

pour protéger

les populations

en Algérie,

départements français,

afin d'éviter

les heurts sanglants

entre les communautés.

 

Pourquoi

ne gueulez-vous pas,

tous les anciens appelés

d'Algérie?

 

Pourquoi

je n'entends pas

actuellement

même

un murmure

des 2.500.000 hommes,

moins les morts,

moins les décédés

de vieillesse,

moins les grabataires,

moins les amortis?

 

2.500.000 hommes

multipliés par deux,

égalent

5.000.000 couilles,

jusqu'à preuve du contraire.

Tant

de couilles molles

sauf les miennes

qui me remontent.

 

Pas un mot

des associations

d'anciens combattants.

Drapeaux.

Cérémonies

aux cimetières.

Cotisations.

Pots.

Pas de colère.

 

Trinquez.

Buvez.

Les vieux.

Votre Honneur

n'est qu'en pots

d'honneur.

 

Nos copains

sont morts

sans pouvoir

dire leurs souffrance

de prisonniers,

sans aucune chance

de survie,

sans aucune espérance,

sans aucune compassion.

 

J'ai les photos

de nos tués mutilés.

 

Sortez

vos photos

de nos compagnons d'armes

mutilés.

 

Les mères,

les pères,

les sœurs

et les frères

ont pleuré

leurs enfants

et frères

abattus,

dans nos cimetières,

au-dessus

des cercueils

hypocritement fermés

à la vue.

 

Les anciens rebelles,

nos anciens adversaires,

les nouveaux dirigeants

du nouveau pays

se régalent

de ces aveux

à sens unique

inespérés.

 

J'en appelle même

aux ex-rebelles.

Que faisiez-vous

pendant ces évènements?

 

Bombes aveugles

qui déchiquètent

civils et militaires.

 

Cruautés

des moudjahiddins

qui égorgent,

qui émasculent,

qui éventrent,

qui bourrent les bouches

de leurs testicules,

qui chargent de caillasse

leurs ventres ouverts,

tant

les populations,

pied-noire et musulmane,

par vengeance

que

nos soldats

tombés entre leurs mains.

 

Différences des civilisations

qui font

que la culture musulmane

se venge

sur les morts

tandis

que la culture européenne

respecte les cadavres

par esprit chevaleresque.

 

Sans attentats meurtriers

peu de torture

sans doute.

 

L'Appelé d'Algérie

est sensible,

même

s'il est tolérant.

 

Si nous,

les Appelés d'Algérie,

étions des tortionnaires,

pas un ex-FLN,

pas un ex-OAS,

pas un immigré

n'auraient pu

poser le pied

sur le quai d'un port

ou le tarmac d'un aérodrome

en France.

 

 

Il faut reconnaître

que les anciens appelés

d'Algérie

ont bien accepté

ces immigrés

qu'ils auraient pu

rejeter.

Doit-on

leurs casser la gueule

dans des ratonnades

d'antan?

 

Alors,

ex-rebelles,

soyez avec nous

pour interrompre

cette saloperie.

 

Je veux bien pardonner

à mes anciens adversaires

dans un cadre

de Paix des Braves.

Mais,

ne persistez pas

dans votre silence.

Nous vous avons accordé

la paix dite des braves.

Alors,

à défaut de repentance

inexistante à ce jour,

respectez-la

dans votre sens

et poursuivez

les diffamateurs

dégueulasses

avec nous.

 

J'attends de vous

Algériens,

d'Algérie,

de France

et d'ailleurs,

un signe de repentance

au sujet

de nos morts

et de nos blessés.

 

J'en appelle

à Abdelaziz Bouteflika,

président.

 

Pour les harkis,

aussi.

 

Mais j'ai bien peur

que tu n'aies rien compris,

Bouteflika.

Les harkis étaient français.

Comme toi.

En ces temps-là.

 

Tu étais

en territoire français

dans ta jeunesse,

avant de devenir algérien

dans ta vieillesse.

Les collabos de 1940

n'étaient pas allemands,

mais français.

 

Toi,

tu bénéficies

des hasards

de l'Histoire.

 

Le symbole

des évènements

d'Algérie,

trois départements français

alors,

est l'Appelé

sur son piton

qui surveille

les djebels

et les douars

pour la paix

des populations.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Roro er Saoz