RORO  ER SAOZ

Ancien sous-lieutenant appelé

du 2ème Bataillon de Zouaves dans l'Oranais

Ancien de l'Ecole de Cherchell

Nommé Officier à 21 ans et 1 mois

Carte de Combattant

Deux décorations

 

Humoriste

Ex candidat Radical à la Mairie de Paris 8°

Site:www.roroersaoz.com

 

LETTRE OUVERTE

à

ANDRE GAZUT

 26 Septembre 2005

 

***

Vous montrez

une photo

de torture

effectuée

par des appelés.

 

Vous partez

d’un fait particulier

pour en tirer

une généralité.

 

Ce n'est pas suffisant.

C’est malhonnête

intellectuellement.

 

Je peux vous montrer

plusieurs photos

d’appelés,

dont moi-même,

qui ont respecté

tout habitant,

tout animal

et toute habitation.

 

Et

je suis

aussi digne de confiance

que vous.

 

 

Rappelons-nous

les populations

en présence

en Algérie:

les Berbères

arrivés

dans la nuit des temps,

les Arabes

conquérants de l'Hégire,

les Juifs,

les Espagnols

et les Italiens

pauvres

qui viennent

coloniser

l'Algérie,

dès sa conquête

en 1830,

en lieu et place

des Français

dont la population

est décimée

par les guerres

napoléoniennes.

 

Les premiers occupants

se rebellent

parce que

les anciens pauvres

d'Europe du sud

ne modifient pas

leurs modes de vie

originels

et ne veulent pas partager

leurs nouvelles richesses.

 

L'administration,

qui elle est française

de souche,

doit régler

les troubles

comme

dans n'importe

quelle province

de France.

 

De rébellion

on arrive

à une guerre civile

franco-française.

 

 

Les maigres effectifs

de la Police française

dans son ensemble

ne peuvent pas

quadriller

les trois départements

immenses

d'Algérie.

 

Renforcer

la Police

légale

professionnelle

est trop cher.

Alors

il est

plus simpliste

de faire appel

aux conscrits

de la Nation

payés

d'aiguilles à coudre,

de fil

et de cigarettes.

 

Si

la Police avait eu

ses effectifs suffisants

pour résoudre

les évènements

en Algérie

nous parlerions

de délinquance,

ou d'autonomisme

au plus,

comme

dans d'autres provinces

françaises.

 

 

Il y a eu

appel

des classes d'âge

au fur et à mesure

des incorporations

pour lutter

contre la délinquance.

 

Il n'y a pas eu

de mobilisation générale

des citoyens

pour une guerre.

 

Mais

les appelés ont reçu

une formation militaire

séculaire

au lieu

d'une formation policière.

 

Comme

dit mon ami Jean Bouquin,

nous avons joué

des rôles

de gardes-champêtres.

 

Et,

nous les appelés du terrain,

nous avons remplacé

la Police

dans des actions

de sécurisation,

de maintien de l’ordre,

de capture

de contrevenants

aux lois de la République.

 

Nos actions

faisaient suite

aux renseignements

qui logeaient

les rebelles

dans leurs repaires.

 

Il n'était

pas question

de minimaliser

les mesures de sécurité

pour nos hommes

quand les fellaghas

armés

étaient localisés

dans leurs mechtas,

dans leurs douars

ou dans leurs grottes.

 

Les complices

familiaux,

villageois,

étaient contrôlés

aussi.

 

Le tutoiement

réciproque

de tradition

musulmane.

n'est pas une brusquerie

de l'interlocuteur.

 

Il faut rappeler

la définition

du combattant

par

les Convention de Genève:

Toute personne

pouvant faire

usage

d'une arme

et

toute personne

procurant une aide

à la personne armée.

 

Il ne suffit pas

de se révolter

ou de pleurer

en voyant

des terroristes

ou des gangsters

qui massacrent

des innocents

dans des émissions

à la télévision

se faire choper

durement.

 

Les mères

"métropolitaines"

n'auraient

pas compris

nos négligences

concernant

la vie

de leurs fils.

 

Les personnes rebelles

"armées"

qui faisaient

usage de leurs armes

étaient éliminées,

physiquement

ou juridiquement.

 

Les personnes

« appréhendées »

étaient remises

aux échelons supérieurs.

 

La Justice

jugeait

les justiciables

alors,

comme dans tout état

de droit.

 

Bien sûr

certains généraux

et leurs états-majors

frustrés de l'Indochine

frimaient

devant

les photographes,

les cinéastes

et les journalistes.

 

Mais,

les missions

des Appelés

dans le bled.

étaient

plus humanistes.

 

 

Nous,

les ruraux

des Provinces

de France Métropolitaine,

nous étions

à peine plus évolués

que les ruraux

d’Algérie.

 

Il ne fallait

pas nous demander

de pénétrer

sans heurts

dans les mechtas habitées

alors que nous connaissions

la présence

de rebelles

armés

prêts

à nous tirer dessus.

35 000 morts

250 000 blessés

dans nos rangs

malgré tout.

35 000 mères

qui pleurent

encore.

 

Nous avions

une procédure,

tant militaire

que démocratique,

à respecter,

sous peine

de sanction

et de procès.

 

Et

mes instructeurs,

les anciens

des Campagnes de France,

des maquis,

d'Indochine,

ne m'ont pas appris

à torturer

mais

à combattre

dans le respect

de l'être humain

à

l'Ecole Militaire

des Officiers de Réserve

de Cherchell.

 

Nos échelons supérieurs,

tant administratif

que militaire,

étaient assujetties

à la Politique

du retour au calme

par tous les moyens.

 

 

Il est temps

que les vrais coupables

des tortures

en Algérie

se manifestent

et lèvent le doigt

pour ne pas

faire punir

l’ensemble de la classe,

des classes d'appelés,

comme

à l’école primaire.

 

J’ai vu

effectuer

la torture

par ces gens-là,

par obéissance,

par perversion,

par incompétence

parce que

un bon interrogateur

n’avait pas besoin

de pareilles méthodes

pour obtenir

la Vérité.

 

Je ne les nomme pas

par crainte

des emmerdes

encore.

Vous ne les nommez pas

non plus

par lâcheté

alors

que vous êtes protégé

par le statut

de la Presse.

 

 

Rappelez-vous

que

la Jeune République

Française

de la Révolution de 1789

a fait appel

à la  conscription

pour défendre

notre jeune Liberté.

 

 

Les armées

révolutionnaires

de la toute première

République

se sont battues

à Valmy

et ailleurs

pour sauver la Patrie,

sans concession

et sans obédience

aux pays ennemis.

 

Les soldats

de la Révolution.

en haillons

et pieds nus.

ont sauvé

la Liberté.

 

Nos premiers appelés

en Algérie

disposaient

d’un fusil

pour deux,

des vêtements américains,

des chaussures à clous

de 14-18,

des armes

d'avant 39-45

des casques dangereux,

par pénurie.

 

Nous avions

assez à faire

à nous loger,

à manger,

à boire,

à dormir

et à ne pas

nous faire tuer.

 

 

La France,

de Dunkerque

à Tamanrasset,

était reconnue

juridiquement

sur la plan

international,

en ces années-là.

 

Cette guerre

franco-française

deviendra

une guerre

d'indépendance

par des accords

politiques.

 

 

Les Hommes Politiques

se sont trouvé

devant un problème

qui les dépassait.

 

Lacoste,

Guy Mollet,

François Mitterrand,

Pflimlin.

 

Lacoste donne

un pouvoir de police

à l'Armée.

 

Les militaires

de hauts grades

sont pervertis

par la Politique.

 

Le carriérisme

des Officiers

en est responsable

dit Bollardière

démissionnaire.

 

Massu

et ses parachutistes

sont

dans La Casbah

d'Alger.

 

On nettoie

mon général.

 

"Je vous ai compris"

jette De Gaulle

en arrivant.

 

"Qui,

mon général?"

 

Il joue

sur les deux tableaux.

 

Autodétermination.

 

Algérie Française

pour les pieds-noirs

et les officiers.

Putsch des quatre généraux.

Oas.

Rapatriement douloureux.

 

Algérie Algérienne

pour les rebelles

priés de négocier

en secret.

Boucherie sanglante

après l'Indépendance

pour nos Harkis

et nos sympathisants.

Emigration économique

ultérieure.

 

On peut

promouvoir

ce général de brigade

en général des divisions

de la Nation.

 

On échappe

à une deuxième

guerre civile.

 

 

Les autorités

spirituelles,

morales

et religieuses

maintiennent

le silence

semant

le trouble

et le doute

en priant

les séminaristes quillards

de la fermer

en reprenant

la vie civile.

 

Une anesthésie

de la conscience.

 

Les religieux entretiennent

ainsi

la protection

des autorités politiques

puissantes

au lieu

de protéger

leurs ouailles

les plus humbles

qu'elles jettent ainsi

sous l'opprobre

populaire

et la vindicte

des lâches.

 

Mon curé

chez les riches.

 

 

J’ai servi

comme Sous-lieutenant,

Chef de section

de combat

(30 hommes)

Et même

Commandant

de Compagnie

par intérim

(150 hommes),

dans l’Infanterie.

 

A 22 ans.

 

 

J'ai obtenu

ma carte

d'ancien combattant

avec croix du combattant,

la commémoration

et la reconnaissance

de la nation.

Mais

je ne suis pas

un militariste.

Et

je ne vis pas

dans le passé.

 

 

Mais ce passé

me rattrape

par vous.

Vous m'agressez.

 

Si notre matériel,

armes,

vêtements,

véhicules

étaient

américains,

les idéologies

de nos rebelles

étaient

soviétiques,

vos copains.

 

 

Vous étiez un planqué

qui se plaint du travail

que les autres républicains

ont dû faire

à votre place.

 

Vous ne voulez

pas porter d’armes.

pour tuer.

 

Vous voilà

objecteur de conscience,

ce qui est

politiquement correct

maintenant.

 

Très bien.

Vous passez

du flingue

à la seringue.

Pauvres blessés.

 

Vous vous permettez

de confondre

la troupe

d’appelés

sur le terrain,

que vous n’avez pas fréquentée

et

les engagés volontaires

de certains régiments

et les militaires

de carrière

dans

les services spéciaux

du Haut Commandement

et

les services spéciaux

de l’Etat.

 

Vous êtes parachuté

chez les paras.

Vous soignez

les éventuels blessés,

après avoir reçu

une petite formation

d’infirmier.

Les infirmiers civils

font de longues études.

Et vous ?

Vous faîtes

souffrir

nos hommes

au lieu et place

des rebelles.

 

Un régiment de paras est

un régiment

de volontaires

et non d'appelés,

qui n’a pas toujours

un état d’esprit

d'affabilité

dans ses engagements

sur le terrain.

Cela ne vous pose

aucun cas

de conscience.

 

Un objecteur de conscience

qui n’en a pas

conscience.

 

Vous êtes

un opportuniste.

 

Vous n’acceptez pas

les lois républicaines

de la majorité.

 

Très bien.

Alors,

désertez.

Passez

dans un pays

qui prône

vos idées.

Je comprendrais mieux.

 

Mais

il faut avoir

le courage

de déserter.

C'est la fuite.

C'est l'exil.

C’est la privation

de l'affection

de sa famille,

de ses amis,

de sa ville,

de son village

pendant

de nombreuses années.

 

C’est briser

ses habitudes

avec la certitude

d’un procès

en cas de retour

au pays.

 

Je n’ai connu

qu’un seul appelé

qui a franchi

le barrage électrifié

entre la France algérienne

et la Tunisie.

 

J'ai respecté

son choix,

quoique n'étant pas

le mien.

 

 

Vous ne voulez

même pas

filmer

les évènements.

 

Vous,

vous êtes

un pistonné,

un favorisé,

qui a pu se permettre

de dédaigner

l'accès

au Service

Cinématographique

des Armées.

Il fallait

pourtant

de solides relations

pour y entrer.

 

Pendant

la Révolution Française,

vous auriez

été guillotiné

pour votre côté

Marie-Antoinette.

 

Rassurez-vous.

Je l'aurais été

aussi

pour mon côté

grande gueule.

 

 

Peut-être

avez-vous signé

aussi

le Manifeste

de Stockholm

sous l’égide

de l’URSS

qui vous manœuvrait

ainsi que nos personnalités ?

 

Cela frise

la trahison

avec une puissance

étrangère,

présumée ennemie,

pour une déstabilisation

de la République Française

au risque

d’entraîner

des morts.

 

Vous

et vos copains,

les Communistes

et les aveugles

Compagnons de Route

du Parti Communistes,

êtes responsables

des 35 000 morts

et des 250 000 blessés

par votre intelligence

avec l'idéologie

ennemie et dictatoriale

de l'URSS

qui a formé

à Moscou

les cadres rebelles

que, nous,

nous avons combattus.

 

Vous avez mis

nos vies

en danger.

 

Si vous aviez été

en première ligne

sur le terrain

en Algérie

vous auriez pu risquer

comme nous

d’avoir vos parties génitales

dans la bouche

par des rebelles

irrespectueux

des cadavres.

Vous les avez eu

dans le cul

par un URSS

qui vous a baisé.

 

Comme les autres appelés

de bon sens rural,

je ne pouvais y souscrire

à vos idées.

J’avais  appris

même

certaines pratiques

plus que douteuses

et barbares

derrière

le Rideau de Fer.

 

Vous n'avez

pas de leçon

à me donner,

à nous donner.

 

L'écroulement

de votre idéologie

nous donne raison

dans l'Histoire.

 

Je n’ai pas entendu

votre « coming out ».

 

Ensuite,

comme

beaucoup d’artistes

et

beaucoup de personnalités,

vous avez pu bouffer

grâce

à l'obligeance

du Parti Communiste

Français

qui avait noyauté

l'Industrie,

la Culture

et l’artistique.

 

Je n’ai pas eu

de boulot,

ni de bouffe

grâce au PCF.

Je m'en fous.

 

Et

je ne vais

pas me faire

des amis

par ces paroles.

 

Cependant,

j'ai

de solides affections

pour des communistes,

à titre personnel.

 

Maintenant,

au contraire de vous,

je n’ai pas à regretter

quelques francs gagnés

grâce

à vos émissions

de compromission,

comme les bien-pensants

qui ont fabriqué

la désastreuse

bombe atomique

meurtrière

pour quelques dollars

par mois

aux USA,

afin de se désavouer,

ensuite,

trop tard.

 

 

Si

je n’avais pas peur

de polémiquer,

je vous parlerais

de votre comique

de situation.

 

A défaut

des Rois de la politique

qui se terrent,

les sous-fifres s’égosillent

et les bouffons s’agitent.

 

Vous parlez

de Politique du mensonge.

Je parlerais

de votre Vérité tronquée

partant

d'une vérité subjective

pour nous faire croire

à une vérité objective.

 

Je me demande

comment

mes potes

et moi-même

n’avons plus la force

d’aller vous casser la gueule

pour vous empêcher

de vous voir gagner

quelques euros

sur nos dos

clairsemés

désormais.

 

 

Peut-être

parce

qu'il y a

une étincelle

de lucidité

en vous.

 

Ce que

vous réussissez

à faire dire

aux cadres du F.L.N.

 

Ils ont fait

des provocations

et des tueries

pour gagner

l'adhésion forcée

de la population.

 

Ils ont mis

des exactions,

des tortures,

des attentats

sur notre compte

pour gagner

les faveurs

internationales.

 

Ils ont eu peur

que la torture

perpétrée

s'arrête,

les privant ainsi

de leurs arguments

onusiens

bien pensants.

 

Pauvre démission

de la Bollardière

qui fait peur

au F.L.N.

au lieu

de l'enchanter.

 

Creusez l'idée

de vos interviews

pour équilibrer

les torts

avant la mise en place

d'une assemblée

d'historiens

afin que nul

ne raconte plus

de conneries.

 

Les blessés

et les mutilés

de la Guerre d'Algérie

auraient

bien besoin

des droits d'auteurs

de vos émissions.

 

 

 

Les Algériens

ont reconnu

les évènements

comme une guerre.

 

Le gouvernement

français

a reconnu

que nous avons fait

une guerre.

 

Peut-être

pour le pétrole

et le gaz

du Sahara,

sous le principe

des Droits de l’Homme

préconisé

par l'O.N.U.

 

Peut-être

parce que De Gaulle

a promis

aux Américains

pendant la guerre de 39-45

de donner

l'indépendance

à tout l'Empire Français

et à l'Algérie

afin d'avoir le droit

de gagner la guerre

aux côtés

des Alliés.

 

D'où

la magnanimité

de Churchill

vis-à-vis de De Gaulle

parce qu'il est

lui-même

confronté

à la même décolonisation

ultérieure

de l'Empire Britannique

souhaitée

par les Américains.

 

où il y a

des intérêts

"économiques",

politiques,

pour la suprématie

mondiale.

 

où il y a

des intérêts

"idéologiques"

pour la suprématie

mondiale.

 

Pauvre pétrole

et pauvre gaz

que les Américains

nous ont fauchés

depuis

cette époque.

 

Pauvre droit

de l'homme.

 

Pauvre droit

des Peuples

à disposer

d'eux-mêmes.

 

 

Roro er Saoz